lundi 31 décembre 2012

POINT FINAL


Entre ici et la mer de Cortez est un suite de poèmes publiés chaque dimanche de 2012 du dimanche 1er janvier au dimanche 30 décembre. Ils reflètent un état d'âme du voyage et du rêve.

Laurent Lemaitre,
lundi 31 décembre 2012.

dimanche 30 décembre 2012

ENTRE ICI ET LA MER DE CORTEZ



J’ai appris à voyager comme un homme solitaire,
A regarder les gens dans leur seule espérance,
A tenir dans mes bras les plus légers bagages
Sans fuir chaque matin.

J'ai navigué bien plus loin que le désir,
Vu des nuages frêles percer le bas du jour
Compté cent fois mon ombre s'approchant
Du vide mal creusé.

L'étendard du voyage dressé au gré du vent
J'ai tenu dans la main la pointe du bonheur
Balancée sans regret au-delà de ses vagues
Dans une eau de passage.

Un trésor d'air perdu s’échouera encore
Sur le chemin secret d'un nouveau nouveau monde
Je serai capitaine d'une caraque lancée
Sur des flots de tumulte.

Entre ici et la nuit, rien ne sera pareil.
J'ai attendu mon heure en fermant les attaches
D'un passé découvert à présent nourrissant,
Je tiendrai ma promesse.

dimanche 23 décembre 2012

EL CIELO Y MUCHO MAS



Au bord du vide et affamé,
Je reste encore et je regarde
Sous les nuages se tient la nuit
De mon passé à rattraper.

Eres como mi cielo,
Azul y gris
Pero no te veo tan sonriente
Te veo.

J’approche un peu jusqu’à trembler
Avant la chute et quelques larmes
Je me retiens de me freiner.

Au bord du vide et affamé,
J’attends encore pour avancer.
Et m’envoler.

dimanche 16 décembre 2012

SOUS SES YEUX FERMÉS



Je ne sais comment voir
Au-delà de nos manques.
Alors je ne fais rien.

Le silence, encore lui,
Vient calmer les sourires
Et éteindre le jour.

Pas à pas, après tout
Se feront les mélanges
De notre vie commune.

Puisque le temps efface
Puisque le temps détruit
Sauf les rêves impossibles.

Sous la lumière vivante
Des sourires et des larmes
Se tient tout l’avenir.

L’ombre fine de la nuit
S’envolera encore
Et la vie sera là.

dimanche 9 décembre 2012

LES TEMPS NE CHANGENT RIEN



Écoute-moi encore, j’ai des choses à te dire
Celles que tu ignores et d’autres plus connues
Des sons et des couleurs venus de tellement près
Venus aussi d’ailleurs.

Les gestes entre nous deux sous un toit de blancheur
Comme un collage qui brûle mes premiers sentiments
Apportent la chaleur dont je manque parfois
Pour me dévoiler plus.

Bientôt les bouts des doigts autour de nos envies
Bientôt l’éloignement des instants difficiles
Et sur une danse de feu je viendrai te chercher
Pour ne plus disparaître.

dimanche 2 décembre 2012

EN ATTENDANT



Et si le sentiment tenait lieu  de désir ?
Et si sur nos chemins venaient éclore la vie ?
Alors que du passé rien ne vient que l'envie,
Je me repose encore sur les grands souvenirs.

Dans l'effort et l'attente seules les lumières sont belles.
Arrachant à la nuit les dernières aventures
Se concentrant si bien sur les rêves futurs
Nous nous tiendrons debout face aux moments cruels.

Ajouter quelques larmes de repos à la nuit,
Et tenir dans nos bras les sentiments de rage,
Les peines seront si douces qu'elles en deviendront sages.
Précipice sans fin au-dessus de l’ennui.

dimanche 25 novembre 2012

FALLEN ANGEL



J'ai cherché à comprendre et je n'ai pas trouvé
Et aujourd'hui j'ai mal, je ne veux plus chercher.

Vers la lumière cruelle dans laquelle je sombre
Ou vers la seule maison qui veut bien m'accueillir,
Une seule chose me retient et m'empêche de partir
Dans le vide absolu.
Refaire les mêmes gestes, fuir le monde et son ombre
Avec dans les poches mes mains ensanglantées
Il suffit de le faire et ne rien regretter.
Sauf l'amour absolu.

Encore du rouge aux joues après la longue absence
Ton sourire devient clair et je souris aussi.
Rendez-vous à nulle part, au temps du sans-souci.
Et je te reverrai avec ou sans silence.

Là encore je dérive jusqu’à ne plus pleurer
À force de partir, à force de t’aimer.

dimanche 18 novembre 2012

PARTIE



Et je ferme les yeux pour savoir à nouveau
Dans quel état d’esprit je serai ce matin.
Le calme de la nuit va noyer mon chagrin
Venu de son absence.

Ces jours passés sans elle me donnent à nouveau
Le sentiment cruel d’être tout seul au monde.
Je ne vois plus le jour écrasé sous une ombre
Le temps de son absence.

dimanche 11 novembre 2012

DU VOYAGE



Elle donne du voyage sans une égratignure
Et laisse respirer le grand son du vertige.
Je connais l’amer goût des soirs de prestige
Quand à la fin de tout commence cette aventure.

Je ne pense qu’à moi et déforme les mots,
Puisque loin l’un de l’autre, rien ne sait secourir.
Si l’amour de passage s’éloigne pour mourir
Alors ne me dîtes pas qu’il est encore trop tôt.

Les parfums et les soies me servent de lumière
Et fabriquer des ombres dont je me sors enfin,
Me remet de mes rêves pour mieux savoir la fin.
Dans la chaleur du jour je me crois beau et fier.

dimanche 4 novembre 2012

COULEURS D'AUTOMNE



J’ai fait la guerre et j’ai compris
Que tout s’en va sans rien à faire
Dès le soir, dès la nuit, j’entends dans les feuilles
Passer le vent.

Ma solitude ne m’atteint plus et je marche plus loin.
La maison est silencieuse, je la laisse derrière moi
Sur un chemin mal dessiné je trace le pas
De ma patience.

Puisque tu ne viendras pas,
Puisque je ne regarde plus vers le temps d’avant
Je ne sais que faire d’autre que marcher,
Et puis sourire.

Je ne sais que faire d’autre qu’attendre et espérer.
Au coin des lèvres passent les mots
Servis plus tôt mais jamais dit,
De ton absence.

La silhouette lente est bien la mienne
Et les lumières de la maison me rappellent.
A l’intérieur je trouverai refuge parmi les signes de ce passé.
Perdu sans toi.

dimanche 28 octobre 2012

NIGHT FIRE



Sur sa peau apaisée je pose mille baisers
J’éteins de souffle et de patience les incendies de la jeunesse,
Et dans un vague élan de joie elle se retient de s’emporter,
De me laisser au bord de rien et me punir de mes faiblesses.

Tous les allants de sa folie reviennent cogner à perdre haleine
Contre mon corps et je suis las, imperturbable aux tremblements
Peau contre peau, l’âme contre l’âme, s’enchaînent sans peine
Aux soirs curieux de l’équinoxe des sentiments.

Toutes ces choses étalées seules devant la nuit
Empêchent encore les amoureux de s’envoler
Vers un pays de jours tranquilles et d’art d’ennui
Jusqu’au moment de nos envies et s’arrêter.

dimanche 21 octobre 2012

NOS TRACES



Je ne vois pas ici quelle chance serait la notre
De tenir dans nos bras les plus belles victoires
Quand au bout de la route notre rêve illusoire
Réclamera son dû pour voler vers un autre.

L’injustice demeure une compagne fidèle
Et dans les temps futurs malgré d’amples efforts
Je connais la réponse et la vivrai encore
Comme la seule vérité à la couleur cruelle.

dimanche 14 octobre 2012

JE NE PLEURERAI PAS



Je ne pleurerai pas. Il est trop tard.
Je marcherai encore, jusqu’à disparaître peut-être.
Dans une maison sans attaches. Malgré les souvenirs.
Malgré les souvenirs.

Les éclairs de la nuit s’arrachent à la mémoire,
D’une étrange façon collés aux jours naissants
Puisque rien ne demeure sinon quelques lumières.
Sinon quelques lumières.

Je délaisse mes démons car je me sens nouveau
Et mes larmes faciles ne se présenteront plus
Sans perdre autant de temps. Je ne pleurerai pas.
Je ne pleurerai pas.

dimanche 7 octobre 2012

LES MAUVAIS SENTIMENTS



Si je tenais le temps entre mes doigts pliés
De faire quelques passages de mauvais sentiments
A la première fatigue, au seul essoufflement
Je laisserais ma tête sur ton épaule, peser.

Je dirai les seuls mots qui puissent convenir
Et tenant éloigné les pensées les plus sombres
Qui veulent me faire passer de la lumière à l’ombre,
Je parlerai de toi, de tes larmes et tes rires.

D’un signe ou d’un soupir tu me congédierais
Et après deux secondes d’intense réflexion
Nous recommencerions.

dimanche 30 septembre 2012

TU EFFACERAS MON NOM



Tu effaceras mon nom et aussi mon visage
Les souvenirs de nous disparaîtront bientôt
Je ne serai même plus l’homme de passage
Que je fus à tes yeux.

Sous la poussière du temps lassée des souvenirs
Quand au meilleur de nous plus rien ne restera
L’air infatigable qui nous faisait tenir
N’aura plus de patience.

Il sera plus facile de voir nos routes coupées
Par d’autres aventures et des désirs nouveaux
Comme si nos sentiments maintenant dévorés
Définissait nos vies. 

dimanche 23 septembre 2012

NOS AVENTURES



A un seul moment d’aventures
Je m’égarais dans les champs magnétiques
Prenant ce temps qui reste
Et qui restera toujours.

Si finir en pleurant sur un passé visible
Pour détenir au loin une force éphémère
Me donne le courage de découvrir le monde
Sur la première terre que je rencontrerai

Je partirai encore.

Demain ou bien ce soir, quand la nuit de la nuit
Ajoutera son ombre à mon visible espoir
Je déposerai sagement mon bagage de passé
Et sans aucun regret que ceux de l’inespoir,

Je partirai encore.

dimanche 16 septembre 2012

LE SILENCE ET LA NUIT



Et je regarde s’élever les élans de nos peurs
Dans un moment parfait de silence inutile
Quand elle devant moi se tient et je m’égare
Puisque si je m’enfuis
Vers un vide intérieur
Dessous nos uniques temps de ma ligne de vie
C’est que sur un temps faible
Une musique isolée
Devient le seul espoir de cette sublime chance
Nommée le sentiment
Rayé de tant de jours de vies d’autres que moi
Alors si j’abandonne
Si je lâche cette histoire légère et affaiblie
Pour revenir plus fort
Je penserai encore au passé glorieux
Dont je m’emparerai.

dimanche 9 septembre 2012

HORS DE TOUT



Dessous le ciel trop bleu et paré d’impatience
Malgré la froide valse que je dansais encore
Sans oser devenir une première victoire dont je sais qu’elle m’attend,
Je m’endors.

Et le sommeil de nuit vient détruire les lumières d’une sale maladie.
La barrière tropicale des chemins de descente
Monte jusqu’aux ténèbres de l’avenir perdu.

Tu porteras le jour comme une mère son enfant
Et je te sourirai avançant vers ta vie.

Loin des autres tumultes provoqués de l’absence
Et par un courage fort désormais interdit
Je ne renoncerai plus.

Aux fins de mon voyage,
J’irai courir seul à perdre la conscience
Dans une nature hostile et parfois bienvenue
Sans te perdre à nouveau.

dimanche 2 septembre 2012

SOUS LA LUMIÈRE DES JOURS D’AILLEURS



Sous la lumière des jours d’ailleurs
Je rends les armes et pose encore
Mes dernières forces, mes dernières peurs,
Les cicatrices de mon vieux corps.

Je tends les mains vers l’horizon
Sans bien savoir quel avantage
S’élèvera de ma passion
Et fermera tous les mirages.

Je resterai là sans fin,
Attendant une autre joie
Avant de défaire les liens
Et d’avancer seul vers toi. 

dimanche 26 août 2012

UN AUTRE MONDE



Je me tenais debout face à la terre nouvelle
Regardant devant moi, cherchant une autre vie
Vers ce qui paraissait l’aventure éternelle
Dont j’ignorais encore qu’elle serait  infinie.

A peine débarqué je posais mes espoirs
Sur un sol dangereux de sable et de lumières
Mon esprit éloignait toutes les couleurs du soir
Et sans peur de mourir je passais la frontière.

Je ne comprenais rien, je naviguais encore
Dans un état visible proche de l’éloignement
Touchant par petits bouts mes derniers sentiments.

Je pleurais, je riais, j’abandonnais mon corps
Et sans personne autour pour me dire comment faire
Je devenais un autre perdu et volontaire.

dimanche 19 août 2012

DANS LA NATURE


Mon nouveau départ retenait l’attention
Et autour de moi je ne voyais personne.

Je flânais dans la prairie à la recherche de rien
Seulement du temps volé à la vie et sous chaque pas crissaient quelques pierres grises.
Demain me demandais-je, demain sera aussi là.

Puisque sans joie facile je me tenais debout et ramassais des fleurs.
Tout était souriant.
Une nature parfaite étonnée de voyages aux sons tranquilles et loin.
Et j’avançais encore.

Le ciel se rapprochait très près et je le touchais presque.
Passant mes doigts dans les plis de son bleu,
Mes paupières clignaient mal.

Sur mon corps en mouvements se calait la chaleur de ce bout de nature
Qui ne révélait rien.
Je courrais. De plus en plus vite.
Je criais. J’étais seul.
J’étais là.

dimanche 12 août 2012

EN SORTIR DES DERNIÈRES LUMIÈRES



Dans la boue incendiaire je prenais mes appuis.
Plus d'envie, peur de rien et quelques sentiments
Qui me tenaient à cœur dans le grand tremblement
Devenu pathétique dans la tragique nuit.

La vie, c'est quelque chose ! Du bordel et des cris
Quand au loin ceux qu'on aime donnent des signes de rage
Et font les gestes simples des amants de passage
Des clins d'œil, des sourires, au revoir et merci.

La douceur de ses mains qu'elle posait sur mes joues,
Le confort de ses bras dans lesquels je plongeais
Avant de m'endormir au milieu des secrets.

Sur ce sol incendié je me tenais debout
Cherchant dans l'horizon une couleur éternelle,
Un souffle fantastique et des souvenirs d'elle.

dimanche 5 août 2012

COURIR



Je regarde à l'envers ce Monde là s'agiter
Et je compte le temps nous séparant encore
Jusqu'à l'ultime seconde quand ton corps et mon corps
Se colleront l'un l'autre pour ne plus se quitter.

Courir jusqu'à plus soif, courir à perdre haleine,
Tenir les souvenirs et les couvrir d'or,
Accueillir sans attendre le plus doux des efforts
Et partager ses jours, et contenir ses peines.

dimanche 29 juillet 2012

PARMI LES RUINES DU TEMPS



Après de longues années passées à ne rien faire
Sinon attendre encore que viennent les miracles
Sous un ciel bleu de vide assuré de se taire
Se détache en partie l’envie de tout changer.

Cette fois c’est dans un temps à vouloir préparer
Ce qui sera demain un jour comme on en rêve
Fait des plaisirs parfaits annoncés par l’oracle
Que je me jette au sol et parfois me relève.

Parmi les ruines du temps je me tiendrai debout
A hurler au final puis de moi exiger
Le meilleur de nulle part et à la fin de tout
Je recommencerai pour achever l’idée.

dimanche 22 juillet 2012

LES VAGUES VIOLENTES


Quelques échanges tranquilles et servir d'appât
Tandis que tu disposes de tous les éléments
Pour assurer enfin un étrange sentiment
Que tu appelles amour mais que tu n'offres pas.

Faire des belles surprises au milieu de nulle part
Et ajouter aux mots les sauvages raisons
Qui font de notre vie les plus cruelles passions
Et font de notre cœur le jouet du hasard.

Tu manques la lumière en choisissant les ombres
Tu arraches à la terre ses seules certitudes
Et tu promets beaucoup, et tu changes d'attitude
Rejoignant les couleurs teintant ton âme sombre.

Mon espoir de voir une seule force docile
Devenir un torrent charriant mille espérances
S'est perdu dans la nuit sans joie ni résistance
Si bien que je recherche une fin moins facile.

Seul et en moi sans gloire à confondre les sens
A rester ordinaire dans des endroits perdus
Je te demande encore si tu ne m'aimes plus
Et je sais la réponse, et je sais la distance.

dimanche 15 juillet 2012

LUMIÈRES



J'accroche encore de pauvres soirs
Des milliers d'espaces vides,
Des nuits tranquilles et de ciel sombre.

Les simples fleurs sont dans tes bras,
Et les meilleurs de nos souvenirs
N'éclairent plus assez.

Depuis le temps que tu me manques,
Les seules images sont près du livre
Que tu n'as pas emporté.

Un vendredi, une semaine vierge,
Les jours s'enchaînent
Et me consument.

Je n'm que toi,
Et dans le vague de ton absence,
Je me déçois.

N'aimer que toi,
Devient la vie la moins cruelle
Les pauvres soirs.

Tu vis ailleurs
Là où le cœur
Ne peut te joindre.

Je sais que j'aurais su te dire
Te laisser faire
Me laisser perdre.

Ma seule douleur est dans le vague
De ton absence.

dimanche 8 juillet 2012

NE RIEN DIRE



Dans le désordre de mon seul esprit,
La lumière que tu laisses demeure un souvenir
Vois-tu filer les jours ?
Soudain dans le grand vide plus rien n’a d’importance
Sauf
Savoir où tu te trouves.

Je n’emploie pas les mots car leur force me détruit.
Est-ce la peur ? Est-ce l’ennui ?
Aujourd’hui doucement se fait l’espace.
Je veux être contre toi, ne plus quitter ta tête.

Le charme se fera comme dans la solitude.
Puisque le temps futur est un bain de couleurs.

dimanche 1 juillet 2012

LE PAYS DES MERVEILLES


Le temps n’efface pas les peines
Mais les jours à venir peuvent se construire sans art.
Chaque sourire qu’il me reste
Devient l’espoir du jour

Et je sais que je rêve
Même
Et je sais que je rêve.
Il me faudra partir.

Déclarer l’ambition et ajouter des mots
Et construire des histoires
Car devenir un autre permet la route exacte.
Parfaite.

Et je sais que je rêve
Même
Et je sais que je rêve.
Il me faudra le dire.

dimanche 24 juin 2012

A FORCE D’ATTENDRE



À force d’attendre je ne tenais plus rien
Et malgré des éclats au milieu des combats
Je ne voyageais plus vers les pays au loin
La lumière de sa voix disparaissait souvent.

Face au danger de perdre ce qui reste d’une nuit
Demeure de la douceur sous l’apparence contraire
Je ne reconnais pas son visage abaissé
Elle en joue comme de tout, comme un voile qui se plie.

J’efface peu à peu mes dernières aventures
Et dans une course folle je me lance sans savoir
Sur une unique chance je joue aussi de tout.
La couleur de sa voix disparaissait encore.

dimanche 17 juin 2012

LES ANGES



Au loin se rejoignent les anges,
Ceux que nous ne verrons jamais.
Et les sourires que tu m'offrais
Sont devenus tous les secrets
Que je cachais
Dans la maison
Au cœur immense.
Dans ta maison.

Ce soir je ferme les yeux
Et je vois.
La seule image que je protège.
Image parfaite de ton visage
Naturellement si magnifique
Et emportant tous ses secrets.

Mes éternelles raisons
Apportent de la force
Aux rares sujets d'amour
Que je possède encore.

dimanche 10 juin 2012

TENIR



Quelques soirs alors tu ne dis rien
Je te donne les derniers souvenirs.
Plus loin, plus tard, chercher à devenir un autre.
Te laisser partir.

J'ai vu ton bonheur passer,
Je ne l'ai pas laissé partir.

Et ce soir dans tes bras,
Plus loin, très tard je te dis que je t'm.
Même si tout ça ne sert à rien.

Des larmes d'après l'orage,
Des peines s'enchaînent.

dimanche 3 juin 2012

ELLE



Sur son visage défait je vois mille et un choses
Et d’autres que je devine, plus secrètes ou plus sombres,
Des histoires mystérieuses qu’elle laisse dans les ombres
De ses sourires parfaits.

Je la regarde aller d’un pas souple et précis
Vers des morceaux du monde dont je la sais rêveuse
Et je me dis c’est elle, la femme aventureuse
Dont je rêve en secret.

Elle est forte et fragile, un mélange idéal,
Un peu sauvage aussi, elle se protège encore
Mais dans ses longs silences je crois voir, ai-je tort ?
Tant d’amour à donner.

Et puis la vie est longue mais le temps est fragile
Et je veux la connaître comme on connaît la femme
Dont on sait qu’elle est celle qui nourrira la flamme
De toute éternité.

dimanche 27 mai 2012

DÉTACHÉ


Plus rien n'accroche mon cœur,
Je suis libre et sauvage comme un jeune animal
Les troubles viennent se battre
Mais ils perdent toujours.


Tu me dis c'est facile, mon ardent défenseur
Mais tu ignores encore jusqu'à quel point j'ai mal,
Aujourd'hui les lumières viendront sur moi s'abattre
Mais elles perdent toujours.

dimanche 20 mai 2012

DU MATIN



J'aime ces ombres qui font de moi un étranger
Dans sa propre ville.
Et les couleurs, et les lumières
Voyagent alors vers moi.

Me manquent les sons et les mouvements,
Du sourire la rue sans rien
Quand il me vient à l'intérieur
Les images d'une vie entière.

Silence sur les exploits.
On s'entrechoque et on arrange
Si dans le sac se cache aussi
Mon cœur.

dimanche 13 mai 2012

SOLDATS DE L’OUBLI


Nous sommes des hommes d'armes
Et les cruelles envies
Ajoutent à notre vie
Le désir et les larmes.

J'ai vu mes frères mourir
Et j'ai su quelle douleur
Je devais contenir
Pour contenir mes peurs.

Dans les jours de bataille
Et les nuits de silence
Nous brûlons la distance
Mais nous masquons nos failles.

dimanche 6 mai 2012

J’Y PENSE ENCORE



Sur sa peau s’est effacé le parfum de ce que nous aurions pu être.

Ce matin les larmes ne viendront pas
Et un jour comme demain je sourirai
Avec le vent naissant, seul ami disponible.

Il y a du regret dans sa peur et dans ses choix.
Je ne peux que lui souhaiter d’être ce qu’elle veut.
Des moments de joie.

Dans un autre pays je recommencerai.
Sur la route, la musique et rien devant
Sauf la lumière finissante du jour.

Quand le sourire tiendra lieu de réponse
Je me souviendrai encore.
Et ça passera. Toujours ça passera.

dimanche 29 avril 2012

QUAND JE MOURRAI



Quand je mourrai,
Il n’y aura personne
Pour me dire :
Je t’ai aimé.
Et je t’aimerai encore.

Il n’y aura personne
Pour me regarder
Et fermer mes yeux
Pour toujours.

Quand je mourrai
Je serai seul
Avec les visages
Et les sourires du passé
Les voix restées en mémoire
Et les heures de bonheur
Disparues.

Du temps s’effacent les traces.

dimanche 22 avril 2012

INSOUCIENCES


Qu’il est loin le temps léger
Des mouvements maladroits
Et des peines faciles.

Je regarde devant
Et je ne pleure plus
Et je ne ris plus

Rien de ce que nous faisons
Est sans conséquences.
Malheureusement.

Tu partiras aussi.

dimanche 15 avril 2012

DU SOIR


Voir à travers les rideaux aux couleurs ajoutées

Un visage toucher la paroi blanche du mur

Je voyage vers l’Est, avançant au mélange

Du sable et de la mer.


Elle tient au fond du corps

Des sourires et sa voix sonne

La terre entière malgré les failles

Et malgré les tremblements


Dès que le nuage défile

Je crois aux Dieux présents

Et je demande pour moi

Des faveurs possibles


Enfin je m’engage à finir

Ce que j’ai commencé

Et du soir parvenu et encore insensible

Les idées se rejoignent.

dimanche 8 avril 2012

JE SUIS UN CHEVAL SAUVAGE


Il y aura des temps de peine et des temps de solitude.

Quand tu aimes, il faut rester.

Alors j’allonge les saisons de la mélancolie

Et en retour je ne veux rien.


Je suis un cheval sauvage

Qui s’éloigne de plus en plus loin

Dans cette infinie sagesse d’un travail inachevable.

Pour le moment.


Je me suis éloigné et j’ai perdu

Mes yeux se ferment à la lumière

Sans un seul brin de sagesse

Je continue de fuir.


Trouver de quoi souffler

Et encore galoper

Vers rien ni personne.

Ainsi va mon cœur.


J’ai mille regrets en moi

Mille souvenirs d’instants perdus

De voiles soulevés sans air

Et disparus.

dimanche 1 avril 2012

L’ADVERSAIRE


Voyager

Partir

S’engager

Courir

S’allonger

Ecrire

Penser

Réfléchir

Forcer

Dire

Marcher

Frémir

Trembler

Eclaircir

Dépasser

Finir

Recommencer

dimanche 25 mars 2012

JE NE SUIS QUE SOURIRE


Aujourd’hui je ne veux que sourire.

Apparaître simplement comme du temps heureux

Et ne penser à rien.

A rien qui ne s’effondre.

Alors je pense à toi.


Je marche sous un ciel gris et bleu

Je marche et je regarde autour.

Tous les gens disparaissent

Tous les gens s’évanouissent.

Je reste debout.


J’ai vu sur le bitume des traces de pas perdus,

Dans lesquels je me glisse,

Dans lesquels je me pose,

Parce que la route est longue

Parce que je veux poursuivre.


Pourquoi s’appuyer sur nos seules tempêtes ?

La musique s’aventure à étirer mes lèvres

Et d’un bord à l’autre je préfère laisser faire.

Je préfère laisser faire.

Le sommeil est très loin.


Aujourd’hui je ne veux que sourire.

Apparaître simplement comme du temps heureux

Et ne penser à rien.

A rien qui ne s’effondre.


Alors je pense à toi.