dimanche 28 octobre 2012

NIGHT FIRE



Sur sa peau apaisée je pose mille baisers
J’éteins de souffle et de patience les incendies de la jeunesse,
Et dans un vague élan de joie elle se retient de s’emporter,
De me laisser au bord de rien et me punir de mes faiblesses.

Tous les allants de sa folie reviennent cogner à perdre haleine
Contre mon corps et je suis las, imperturbable aux tremblements
Peau contre peau, l’âme contre l’âme, s’enchaînent sans peine
Aux soirs curieux de l’équinoxe des sentiments.

Toutes ces choses étalées seules devant la nuit
Empêchent encore les amoureux de s’envoler
Vers un pays de jours tranquilles et d’art d’ennui
Jusqu’au moment de nos envies et s’arrêter.

dimanche 21 octobre 2012

NOS TRACES



Je ne vois pas ici quelle chance serait la notre
De tenir dans nos bras les plus belles victoires
Quand au bout de la route notre rêve illusoire
Réclamera son dû pour voler vers un autre.

L’injustice demeure une compagne fidèle
Et dans les temps futurs malgré d’amples efforts
Je connais la réponse et la vivrai encore
Comme la seule vérité à la couleur cruelle.

dimanche 14 octobre 2012

JE NE PLEURERAI PAS



Je ne pleurerai pas. Il est trop tard.
Je marcherai encore, jusqu’à disparaître peut-être.
Dans une maison sans attaches. Malgré les souvenirs.
Malgré les souvenirs.

Les éclairs de la nuit s’arrachent à la mémoire,
D’une étrange façon collés aux jours naissants
Puisque rien ne demeure sinon quelques lumières.
Sinon quelques lumières.

Je délaisse mes démons car je me sens nouveau
Et mes larmes faciles ne se présenteront plus
Sans perdre autant de temps. Je ne pleurerai pas.
Je ne pleurerai pas.

dimanche 7 octobre 2012

LES MAUVAIS SENTIMENTS



Si je tenais le temps entre mes doigts pliés
De faire quelques passages de mauvais sentiments
A la première fatigue, au seul essoufflement
Je laisserais ma tête sur ton épaule, peser.

Je dirai les seuls mots qui puissent convenir
Et tenant éloigné les pensées les plus sombres
Qui veulent me faire passer de la lumière à l’ombre,
Je parlerai de toi, de tes larmes et tes rires.

D’un signe ou d’un soupir tu me congédierais
Et après deux secondes d’intense réflexion
Nous recommencerions.